samedi 28 septembre 2019

VERS DUILHAC

                          
                      L'arrosage de mon jardin me retenant chez moi, je me contente donc de petites promenades locales. A la mi-septembre, je suis allée pique-niquer aux cascades de Duilhac,en passant par la ferme de la Gigude et les Cols.


les Cols


             Petite nouveauté: j'ai vu sur la carte qu'il existait un sentier pour aller vers Duilhac que je n'ai jamais emprunté , existe-il encore? Je le trouve sans difficulté, non seulement il existe, mais il est aimablement indiqué par un petit panneau en bois. J'ignorais ce chemin depuis plus de trente ans d'abord parce que je pensais ne pas avoir besoin de carte aussi près de chez moi et, tout stupidement, parce que, passant par les Cols, j'utilise un raccourci et non pas le chemin...routine...
            Si je réfléchis un peu, ce sentier permettait de relier Saint-Paul directement. Les routes modernes ne se préoccupent pas de quelques kilomètres de plus ou de moins.Les chemins anciens allaient au plus court. Des Cols, je peux aller directement jusqu'à Tuchan si je marche, alors qu'en voiture, je contourne plusieurs collines. Bien sur, les temps de trajet sont différents, même en restant coincé derrière un camping-car sur la route!

le sentier vers Duilhac
                 
                       Le sentier descend sous le couvert des arbres rendu tristounet par les ravages de la pyrale du buis.Ce végétal a une telle importance ici que le paysage est transformé par les vastes zones dévastées et jaunies.


une trouée permet de voir  Peyrepertuse
 
            Quand je parle d'aller tout droit sur Tuchan, c'est une manière de parler, ce village est derrière la dernière crête de collines que l'on dépasse en passant par les gorges de Padern. C'est la ligne directe version Corbières! La route, elle, contourne les collines sur la droite pour passer par Cucugnan.



           Je résume un peu: on continue à descendre la vallée et on arrive au moulin de Ribaute,bel endroit pour casser la croûte au frais.




             Il fait très chaud, je remonte par Duilhac et remplis mes bouteilles à la fontaine des amoureux qui menace les buveurs de tomber en amour, comme on dit au Québec. Elle est merveilleusement fraîche, surtout.


Duilhac( on s'en serait douté!)
 Un sentier grimpe vers le château où je ne monterai pas.


             En retournant vers les Cols, j'entends bêler, ce sont des chèvres en goguette qui jouent les guetteurs sur les crêtes. Deux jours plus tard, avec leur chevrière et deux autres personnes, on ira les chercher en vain à travers un enfer de buis desséchés et gluants de pyrale.Sur la base de mauvais renseignements, nous n'avons abouti à rien tandis que la bergère suivant son intuition est remontée le soir sur le pla de Sagnes  (quel courage!) et les a retrouvées. On ne suis jamais assez ses intuitions..


tu n'attrap'ras pas na na na ...
         Après une descente à l'ubac,dans les bois à gauche sur la photo, je remonte par l'adret en pleine chaleur (quand on est bête..)


retour aus Cols et dans trois-quarts d'heure, au frais dans ma cuisine.

vendredi 19 juillet 2019

DE L'AUBRAC au ROUERGUE (3)

De Peyrusse à Villeneuve d'Aveyron

                    Je partis tôt pour éviter la chaleur mais m'attardai longuement dans les ruines de Peyrusse, tentant vainement d'imaginer à quoi pouvait ressembler cette ville autrefois, quand on descendait des rues au lieu d'un sentier dans une forêt .Une rapide recherche m'apprit que cette ville est attestée depuis l'époque carolingienne, qu'elle s'était enrichie grâce au plomb argentifère, En 1369, Charles V accorda une charte de privilèges qui permit de ne pas être inféodée à une seigneurie externe et d'être gouvernée par des consuls qui aménagèrent la cité en facilitant le travail et le transport des marchandises depuis le fond de la vallée,en en assurant la protection et bien sûr en l'embellissant.
                     Les gisements étant devenus difficiles à exploiter, la ville déclina. Après avoir perdu son bailliage en 1719, l'exode s'accentua et les bâtiments devinrent progressivement une carrière de pierres.
Banal vandalisme qui n'est pas une prérogative de notre époque.
    
le beffroy (XIVème), mais aussi clocher de Notre-dame de Laval
               
                   La descente du sentier longe différentes ruines; ici, un cénotaphe du XIVème s., appelé "tombeau du roy"



Les ruines de Notre-Dame de Laval m'impressionnèrent particulièrement. Je me crus transportée au coeur d'un roman gothique, ce lieu est le romantisme même. Dommage, la lumière trop matinale n'était pas belle et les photos restituent mal l'ambiance.



Longueur de l'édifice: 40m, 12 chapelles latérales







Un peu plus bas, passée la Synagogue, je découvris l'hôpital des Anglais, en activité du début XIIIème au XVIIème où il brûla.




Sur la rivière Audierne, le pont du Faubourg. Les mineurs avaient leur quartier hors les murs, dans le faubourg. On trouvait des moulins et 7 galeries de mines le long de la rivière.


Je passai une chapelle et continuai en descendant l'Audierne.


Peyrusse vu d'en bas
    
          Un peu plus loin, le Château de Marinesque



Encore plus loin, un abri plus modeste; on notera que je ne privilégie aucune forme de bâti, tout me plait mais si je pouvais choisir...



               Arrivée sans tambour ni trompette à Villeneuve d'Aveyron. L'idée de me faire précéder d'une escorte bruyante et colorée me semble à creuser, elle me conviendrait mieux que mes piteuses arrivées, transpirante et embarrassée d'un inesthétique sac à dos.












            Trois mots sur Villeneuve: d'abord sauveté, placée sous la protection de l'Eglise, crée au XIème et XIIème siècles, puis Raymond VII décida en 1231 de l'agrandir en créant une bastide au plan plus régulier se développant à partir de la place du marché. En cette après-midi torride du dimanche 23 juin 2019, l'activité n'est pas frénétique malgré une zone de vie autour du bistrot sur la place qui me rassura sur le fait que la ville n'était pas totalement abandonnée.





François, ça ne te tente pas?



et on repart!

Villeneuve-Villefranche de Rouergue

       Plus la chaleur s'intensifie, moins je marche et c'est par sauts de puces que j'avance désormais.Je pars tôt et j'arrive avant midi pour m'installer dans des campings souvent assez loin du centre-ville, monter la tente, me doucher et repartir sous le soleil visiter les villes.
   
   

 Sur le chemin, passage par Saint-Rémy,



            Saint-Rémy, son château, son église, son bistr... AAARGH, il n'y a PAS de café! Saint-Rémy, que ton nom soit maudit, que les termites te rongent, que les punaises te gratouillent,  que les 7 calamités d'Egypte te harcèlent, qu'un urbaniste s'intéresse à toi, qu'un politique ambitieux te développe! (non mais c'est vrai, si l'on est pas un peu sévère pour l'exemple de temps en temps, les villages se croient tout permis!)

Malgré le manque de caféïne, je me traîne jusqu'à Villefranche,
Dès l'arrivée dans le centre, une percée sur la collégiale Notre-Dame m'attire irrésistiblement.



            Superbe place, sous la protection de l'écrasant pouvoir de l'Eglise .Enorme et magnifique clocher-porche de 58m, pourtant inachevé.





              Je trouvai une terrasse de café et m'y installai , tout au bonheur d'être dans un si bel endroit, mais assez bizarrement gâché par le bruit de ces inutiles jets d'eau. Bon, c'est une crétinerie, mais ça aurait pu être pire s'ils avaient fait appel à Buren ou à un autre bousilleur de cet acabit. Au moins, ça amuse les enfants.


Petite visite à la collégiale Notre-Dame (du XIIIème à la fin du XVème siècle)




décoration de stalle permettant quelques vagabondages pendant de trop longs offices















             Le temps m'a manqué pour aller visiter la Chartreuse Saint-Sauveur. Une autre fois?


Villefranche-Najac


       Un long et ennuyeux chemin plat pendant quelques kilomètres, avec une série de caselles comme seul centre d'intérêt, mais j'aime beaucoup ces constructions, à la fois rudimentaires et savantes.












l'Aveyron, que je vais rejoindre d'ici peu




Je ne me lasse jamais des surprises du détour des chemins, ici, le château de Najac




Najac:





















Najac-Laguépie


     Long  passage entre l'Aveyron et les falaises, assez sauvage.






Et carpe diem?

Laguépie et le Viaur où il fait si bon se baigner






Laguépie- Cordes-sur-Ciel






Cordes à l'horizon
Au pied de Cordes, les Cabannes




Il ne reste plus qu'à grimper à Cordes


On se croirait en Toscane,tout pour me plaire!















































                    Sur cette dernière visite, comme la température montait à 40°C, j'ai préféré arrêter et ne pas continuer les deux dernières étapes qui me séparaient d'Albi, fin prévue de ma balade. Le retour en train fut chaotique, avec de longs retards comme toujours...mais, bon, je suis arrivée quand même!
                   Maintenant, je dois cultiver mon jardin; reprise des promenades vers la fin août.