lundi 27 mars 2017

la photo du bugarach du mois




ceci n'est pas le Bugarach mais le rocher au-dessus de chez moi

pilote distrait se rappelant qu'il a oublié d'éteindre le gaz

lundi 20 mars 2017

RENNES LE CHATEAU Le sentier des ritous

Le sentier des ritous : un ritou désigne un curé en patois , ce qui s'impose dans un village devenu célèbre par la mystérieuse fortune de son curé , l'abbé Saunière ; histoire totalement inintéressante à mes yeux mais qui passionne tant de monde que les habitants excédés de voir creuser des trous de partout par des chercheurs de trésors ont posé cet inefficace panneau à l'entrée de la commune




Ce fut donc sans pelle ni pioche mais avec Monique que je partis des Labadous , un hameau en contrebas de Rennes.





Rennes-le-Château , en quittant les Labadous









on se dirige vers les bois , ce qui ne m'enchante guère , je préfère les espaces dégagés.Au fond se détache la silhouette du Bugarach .

après quelques temps dans les bois , ces étranges rochers apparaissent




   







En sortant des bois , on se rapproche de la Pique de la Valdieu 


et du Bugarach ...






  Un premier vautour apparaît dans le ciel, d'autres suivront , nous survolant jusqu'à la Pique où, changeant de versant , on les perdra de vue . Pour une fois , je ne me suis pas obstinée à essayer de les photographier !





      Si la beauté du paysage , le plaisir de l'espace et la douceur de l'air peuvent sembler des raisons suffisantes pour se promener , d'autres cherchent des voies plus complexes , comme ceci, dont la signification ésotérique semblera claire aux chercheurs de trésor ( des Celtes, des Cathares, d'Alaric, du temple de Jérusalem, des Templiers et j'en passe),  aux satanistes, cabbalistes, occultistes, rosicruciens, ufologues, paranormaux et plus ou moins bizarres qui pullulent dans le coin .


ou encore cela, plus complexe mais non moins évident , 


ou cerise sur le gâteau , la preuve irréfutable que... ( désolée , si vous n'appartenez pas au 70ème cercle d'initiés cette révélation pourrait vous mettre en danger , je dois donc me taire )





Rennes sur sa butte , au loin

a l'arrière plan, les rochers sous lesquels nous passâmes le matin




c'est le printemps , les vertes pelouses sont constellées de petites jonquilles


retour aux  Labadous , cette tour , en montant par un sentier vers Rennes attira mon attention ; en s'en approchant, il me sembla que c'était un ancien moulin



au pied de Rennes-le -château





Surprise!
la fontaine des lions , construite par un rêveur chercheur de chimères , une haie d'arbres plantée en triangle avait probablement une signification ( je n'ai rien trouvé dessus mais je dois dire que les écrits concernant Rennes-le-Château m'ennuient au plus haut point )



  vue de près , il ne s'agit que de méchantes statues de bazar , malheureusement vandalisées (museaux , sauf un, fracassés ) mais peu m'importe , j'aime bien l'idée de cette fontaine dans ce vaste espace .
 



la tour est ouverte , tout est prêt pour la soirée


en retournant vers la voiture, dans l'air qui se voile , cette colline colorée m'invite à revenir pour une autre promenade .


                    Au pied du Bugarach , Monique prit un homme qui faisait du stop . A peine monté dans la voiture , il se lança dans un discours enthousiaste et volubile sur les effets du Bugarach sur les chakras et enchaina sur le Christ qui serait venu finir sa vie dans la région, en concubinage avec Marie-Madeleine.
Deux jours plus tard , repassant par là , elle le reprit dans sa voiture et il lui dit son nom tout en précisant qu'on pouvait aussi l'appeler Saint François des petits oiseaux . C'est un modeste, ce garçon; en effet , elle a  aussi parfois chargé dans sa voiture sur cette même route Le Grand Monarque en personne. Les routes des Corbières réservent bien des surprises ....




vendredi 3 mars 2017

ESPERAZA , cité ouvrière

         Ayant à faire à Esperaza , bourgade de la Haute-Vallée de l'Aude, je pris un peu de temps pour y jouer les touristes bien que le lieu m'ait toujours semblé tristounet , hors le jour du marché où le passant égaré pourrait se croire revenu dans les années 70 tant l'odeur d'encens et de patchouli, les cotonnades indiennes, les vendeurs de shiloms et du bric-à-brac nécessaire à toute vie en communauté impriment une touche désuète et amusante à ce qui ne serait autrement qu'un banal et certainement moins fréquenté assemblage de trois étals sans cachet particulier . J'ai oui dire que la municipalité voudrait supprimer tout ce qui relève de cette  remarquable persistance dans la babacoolitude mais ce serait alors mettre fin à la facette la plus vivante de cette zone déshéritée .  Mon plus grand étonnement est la succession des générations : les peluts ( "chevelus" en patois , nom méprisant donné par les autochtones aux nouveaux venus dans les années 70-80 )  ne sont pas tous septuagénaires , il y en a de tout neufs , tout frais !

        HISTOIRE

          Bien avant l'invention de l'homme , meilleur ami du chien , meilleur ami de la puce, meilleure amie du bacille de la peste, la zone était peuplée de dinosaures . Le dinosaure est un sympathique animal qui permet d'occuper l'horrible neveu qu'on vous a confié pour la semaine en l'amenant visiter le musée qui lui est dédié . Bien qu'il soit douloureux de gaspiller du bon argent , l'investissement dans quelques figurines en plastique vous offrira quelques instants de répit supplémentaires pour peu que l'horrible chose à figure enfantine soit capable de deux minutes d'autonomie , qualité rare chez les neveux .

        Passé le temps des grosses bestioles , le site fut occupé par des gallo-romains . Au Moyen-Age , mis à part les massacres de tradition française pendant la  croisade contre les Albigeois , commencèrent des activités de convoyage de bois flotté vers la Méditerranée , tanneries , mégisseries , moulins, ect
       Au XIXème siècle , la cité devint un important centre industriel  de fabrication de chapeaux en feutre de laine, au deuxième rang mondial après Monza , en Italie . Las, la bibi se démoda et l'activité déclina . Il en est resté un musée de la chapellerie mais je doute qu'il puisse intéresser votre neveu  et l'achat d'un chapeau qu'il ne mettra jamais vous reviendra plus cher qu'un tyrex en plastoc . D'autres activités industrielles succédèrent mais aujourd'hui , on sent une certaine tranquillité .
       Hors le centre-ville , une route bordée de pavillons de banlieue mène vers Couiza ; sentiment d'étrangeté quand on arrive des Hautes-Corbières .


                                                                Photos :

Impressionnée par la taille de cette quasi- mégapole ( 2000 habitants ! 20 fois plus que chez moi ! ), je parcourus un maigre lacis de ruelles propres , tristes , vides , aux façades vilainement cimentées .



une rue très animée





l'art de la rénovation

 un maître doit s'afficher ...





Portail de l'église , on sent une vieille histoire à la Peppone et Don Camillo :





Saint Sulpice , priez pour nous 











 Travail du chapeau : 





non, François , ce n'est pas un bar gay de province

LA GREVE !


      Lassée par toute cette tristesse, je décidais d'aller faire une courte promenade sur les hauteurs ; je m'aperçus à cette occasion qu'on ne manqua pas d'humour dans le choix des toponymes puisque la rue de l'Egalité mène droit au cimetière ...






prends ton joli crayon et colorie le Bugarach





la montagne enneigée qu'on ne voit pas au fond est le Madres et non pas le Canigou comme je le prétends chaque fois que je vois une montagne au sud


la vallée de l'Aude


Ami allumé , entre en transe , Rennes-le -Château et le Bugarach ; sens-tu les vibrations inter-cosmiques tourbillonner dans le vortex de ton esprit sublime ?

le blé en herbe




chouette, un cyprès


joli groupe de cyprès



deux cyprès

encore plus de cyprès

colline de cyprès

AAARGH !!!