mercredi 26 février 2020

(LEUCATE) LA PROMENADE AU PHARE

                Bien que vivant non loin de la mer, ce n'est pas la côte qui m'attire le plus, peut être un certain effet de ma jeunesse mi-bretonne mi-provençale qui me fait dédaigner un peu injustement le Golfe du Lion, mais j'ai des excuses, qui a mis un jour les pieds sur la plage du Canet n'est pas incité à  y retourner de sa vie. Pourtant, à peu de distance, Leucate, le plateau et les falaises sont un rêve méditerranéen et j'y ai passé un très bon moment, en ce mois de février printanier.
                Pour m'y rendre, je suis passée par la zone commerciale de Claira et pensai, après le Barcares, avoir à emprunter une petite route serpentant entre les étangs . En fait, c'est plus une voie rapide qui n'a rien de bucolique, avec des zones d'une urbanité vulgarissime d'une part, et de forts beaux étangs de l'autre. Malgré l'acharnement à tout enlaidir, il reste encore de beaux vestiges mais de là à dire qu'on s'y sent bien...
                 Arrivée à Leucate, alors que je cherchais une boulangerie, je fus abordée par une aimable citoyenne qui me demanda ... si je cherchais la boulangerie; je l'interrogeai en riant sur ses capacités à lire dans mes pensées mais elle m'expliqua par quelles déductions logiques elle en était arrivée là. Ensuite, un croissant aux amandes au fond du sac, je commençais à m'interroger sur le chemin à suivre quand une autre Leucatoise me demanda où je voulais aller et m'indiqua la route. Je m'en allais bien vite avant que l'on ne passe à des déductions plus intimes ...
                  Grâce aux indications que je n'avais pas demandé, je me retrouvai sur le plateau à suivre un plaisant chemin bordé de murets. Les étangs apparurent au détour du chemin.



                 La principale culture de Leucate est le caillou. Là où certains prétendraient voir des traces d'activité pastorales,toute personne dotée d'un peu de bon sens se rend bien compte que le caillou pousse admirablement sur ces terres fertiles. Si l'on y fait rarement allusion, c'est qu'ils se vendent essentiellement au marché noir. Ce qui explique aussi la présence en ville de guetteuses déguisées en accortes ménagères qui interrogent subtilement l'étranger afin de percer ses intentions. Heureusement que dans mon ignorance, je n'ai pas fait allusion à la caillasse, je ne serais peut-être plus là pour raconter mes histoires.
                On n'est jamais trop prudent. Hier, je suis allée faire un petit tour du côté des cascades de Duilhac. Dans un coin isolé, je me suis faite coincer par une octogénaire armée d'un faisceau d'asperges sauvages qui, sous des dehors bon enfant, me demanda dans la même phrase si j'étais d'ici et si je cherchais des asperges. Je me vis perdue et, suant à grosses gouttes, je répondis affirmativement à la première question et négativement à la seconde, ce qui était un gros mensonge, vu que j'étais allée à Duilhac en repérage pour les asperges autant que pour la balade au moulin.. Bon, je m'en suis encore sortie, mais je mène parfois une vie dangereuse.

Photo interdite: magnifique récolte de cailloux  avant le ramassage
 La traversée du plateau est courte et bientôt on voit poindre la mer à travers la garrigue, on arrive sur les falaises, c'est éblouissant.



                                    MARE NOSTRUM!

    Je devrais dire "thalassa" étant donné que les Grecs ont découvert et nommé Leucate, mais si l'on nage tout droit, on doit arriver en Italie.



D'antiques voies bordent les falaises





D'un côté

de l'autre côté






           Arrivée sous ces pins où j'avais l'intention de pique-niquer, j'aperçus un escalier qui descendait vers la plage et l'idée de manger un sandwich au sable me parut irrésistible. Je vinardelisai un peu en descendant les marches puis pris mon déjeuner en compagnie de ce sympathique colchevis huppé (je viens d'apprendre son nom)



La plage était modérément surpeuplée et me convenait parfaitement



Retour vers Leucate



le Canigou


fontaine



En revenant, vision étrange du Canigou au dessus des étangs . La photo n'est pas de moi, j'ai loupé l'endroit où j'aurais pu m'arrêter facilement.


mardi 25 février 2020

MAURY, début février

              Maury est un village où je passe quand je vais faire des courses mais je ne m'y arrête pas. Un jour où j'ai conduit quelqun chez un médecin, je suis allée faire un petit tour en l'attendant et l'idée m'est venu d'y retourner en prenant mon temps.
               Je m'étais contentée ce jour là d'un petit tour entre les vignes où je remerciai Bayer-Monsanto d'avoir éradiqué toute herbette mignonne pour laisser place à cette magnifique et stérile minéralité.


           Quand je revins, je suivis un chemin balisé qui faisait oublier la départementale en peu de temps

au fond, la chapelle Saint-Roch, Maury  est à sa droite

De ci delà, des mimosas parfumaient la campagne.


Parler de Maury, c'est aussi évoquer le château de Quéribus qui domine la vallée



           Cette fois, les herbicides ne sont pas responsables de cette végétation clairsemée qui a bien du courage de pousser  sur ces cailloux.  J'aime ces plantes qui s'installent dans des coins impossibles, elles ne sont pas spectaculaires mais leur force de vivre est émouvante.



le Canigou; pour le Bugarach, regarder tout au fond de la première photo





Le vent soufflait assez fort, les nuages disparurent pendant que je passais sous Quéribus, trés bon effet de carte postale!



Redescente vers Maury, dans la senteur sublime des romarins en fleurs




SOULATGE, LE CHEMIN DE LA GIGUDE SE NOIE

                           Le 22 janvier 2020, une promenade humide interrompue par le débordement de la Gigude, ruisseau à sec une partie de l'année.

 Inspection du chemin : l'eau n'atteint pas le tablier du pont, on a vu pire!



mais pour la promenade le long du Verdouble, ce sera difficile...


retour sur le chemin de la Gigude; sur la droite de la photo, le chemin, sur la gauche, le ruisseau


l'eau est glacée ,le courant violent, je me débrouille pour passer par ailleurs mais plus loin le chemin est infranchissable. A ce stade, il y a autant d'eau dans mes bottes que dans la rivière!


retour sur mes pas





le lendemain, l'eau a suffisamment baissé pour que l'on puisse passer et que la ferme de la Gigude ne soit plus isolée, mais le courant est toujours fort.



le même endroit a retrouvé aujourd'hui son son état hivernal normal :


bien sur, quelques cailloux de plus ont dévalé de la falaise


mais mon préféré, ce vestige du fond des océans est encore accroché, jusqu'à la prochaine tempête?



bah, il est là depuis des millénaires, je ne suis pas totalement certaine de durer autant que lui...