samedi 15 juillet 2017

LE TOUR DES MONTS D' AUBRAC ( première partie )

                    Bien que, pour paraphraser Giono, je ne ressente pas la nécessité de voyager alors que je n'ai toujours pas fini d'explorer le talus devant ma maison, des photographies de l'Aubrac m'ont donné l'envie d'y porter mes pas . Mes notions géographiques comportent quelques lacunes ( je dirais même qu'elles sont essentiellement constituées de vastes lacunes) et cette région me semblait  inaccessible jusqu'au moment où j'ai eu l'idée simple de vérifier s'il est possible de s'y rendre en train. Les idées simples ne me caractérisent pas et je suis encore étonnée de l'avoir eu : on peut se rendre facilement - à défaut de rapidement ( une heure de voiture pour se rendre à la gare la plus proche et 293 km de train, soit 5 heures) dans cette mystérieuse zone . Je me suis donc retrouvée, un peu perdue, dans le tortillard brinquebalant, hoquetant , grinçant et tanguant qui me mena jusqu'à Aumont Aubrac par une voie dont les seuls arrêts qui m'évoquaient quelque chose étaient ceux qui portaient un nom de fromage .Je constatais ainsi les ravages paysagers provoqués par les alignements d'éoliennes, perversion d'une bonne idée aussi vieille que le moulin à vent.

                      J'eus comme un moment de flottement quand , à 13h 19, je me retrouvais seule sur le quai d'une petite gare désaffectée . Je traversai le village figé dans la torpeur d'une mi-journée d'été, préoccupée par la recherche d'une fontaine ,


 puis, une fois mes bouteilles remplies, je fis mes premiers pas dans la campagne .

la campagne


     L' ironie qui ne nous lâche guère me fit traverser un premier village  nommé Soulages. J'arrivais tout droit de mon propre village: Soulatge . Voyage pour casanière ...



              Je comptais bivouaquer discrètement dans un coin mais tout espace étant fermé par des barbelés et comme de plus j'avais oublié au bord du chemin le bâton qui sert de mât à ma tente, je décidais de dormir dans un gîte.
Un pays où l'on aime les choses solides et la propriété
          Je passais donc la nuit dans un petit studio loué par un couple d'agriculteurs très gentils au Trémouloux. Pour me changer les idées après les 7 heures de voyage et les 19 km de marche, j'allais me promener près d'un petit lac, vestige des âges glaciaires.




     En rentrant au gîte, je croisais ces deux bêtes (biches? jeunes cervidés? j'ai plutôt l'habitude de croiser des sangliers !)




Le lendemain, départ assez tôt pour profiter de la fraîcheur, dans ce paysage doux et bucolique



Je passe près du château de la Baume, XVIIème siècle. Il est 8 heures et je ne peux le visiter, je me contente d'en faire le tour.





et je continue mon chemin


hameau du Gilbertes, sauf erreur


un montant de porte? pas compliqué! 3 cailloux et zou!

        Un peu partout, les croix des morts viennent égayer le chemin .



      
 J'arrive dans un hameau au réjouissant nom de Chantegrenouille


impressionnant appareillage

il se peut que ce soit Saint-Laurent du Muret, mais je ne garantie rien, je suis passée comme l'éclair, à 3km/heure





  J'arrive enfin dans des endroits plus sauvages





vers le Truc de l 'Eglise , altitude: 1223 m

sur les pas des romains, comme toujours

   Je dois passer sur ce pont sommaire, mais solide, comme tout ce qui se fait ici; on n'est pas dans la fanfreluche!

le même, vu de profil

Certains village ne sont pas gâtés: celui-ci se nomme La Blatte




pont prétendument romain, mais ce n'est pas vrai, tout au plus médiéval mais très mignon quand même ( mignon est-il l'adjectif convenable ?)

   Après une grimpette dans la forêt, le bonheur  des espaces libres


Photo de famille, ne bougez pas, je ne fais que passer




las, une interminablement ennuyeuse piste

 enfin, on en sort!

Merveilleuse arrivée dans le monde sauvage ( pas si sauvage, si l'on veut bien considérer que ces plateaux désertiques sont le fruit de l'activité humaine)



refuge des Rajas, où je passerai la nuit

Troisième jour,

 évanescente présence de ma Modeste Personne sur les plateaux



            Les burons,où les vachers passaient les 5 mois d'estives en fabriquant le fromage . Ils ont succédé aux "mazucs", simples cabanes creusées à même le sol et couvertes de branchages. Cette simple évocation a déjà provoqué 3 évanouissements et un arrêt cardiaque chez les contrôleurs des services d'hygiène lisant ces lignes .


la croix de la Rode


Tourbière près du Pendouliou-de-Fabrègues
On quitte les plateaux pour descendre par la forêt en suivant une voie romaine



A la sortie du bois,


j'ai l'impression de me trouver  dans une photo de livre de géographie pour enfant .


    
les Enfrux
    Jolie descente vers Saint-Chély d'Aubrac , que j'apprécie modérément à cause d'un coup de fatigue



Saint-Chély-d'Aubrac


le pont des pèlerins. Saint-Chély est placé sur le chemin de Compostelle



pour ma collection de monuments aux morts!





A SUIVRE...

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